Le ventriloque de Monsieur Modulux, un conte humain.

Après cette mise en perspective du culte du cargo et cette spéculation exopolitique, la présente est une fiction littéraire, une aventure, un conte que j’ai le plaisir d’inventer pour nourrir vos idées sur l’Homme, la vie et l’univers.

Les voyages de Monsieur Modulux

Bonjour,

Je suis Monsieur Modulux, je viens d’une autre planète que la vôtre et je me présente à vous pour vous narrer mes découvertes.

Je ne suis pas un scientifique, mais un savanturier, mot inventé par l’un des savants de votre planète.

J’ai 352 ans de vos années terrestres et au cours de ma vie que j’espère encore très longue, j’ai travaillé sur une petite vingtaine de planètes habitées par des espèces très variées et parfois à l’insu même de ces dernières.

Je ne parle pas très bien le français, je fais beaucoup de fotes d’ortograpfe, mais j’aime beaucoup cette langue que vous m’excuserez ainsi d’écorcher, car ma langue maternelle est la télépathie. Vous noterez que je suis tout comme vous doté de la capacité de pouvoir mentir et d’inventer toutes sortes de fantaisies. Aussi, par respect pour votre intégrité je ne vous demande pas de me croire sur parole lorsque je revendique maîtriser la télépathie et je ne vous demande pas non plus de me croire lorsque je vous dis être un extraterrestre de votre point de vu.

L’univers est une chose pour moi en réalité toujours aussi mystérieuse qu’avant d’avoir travaillé sur toutes ces planètes.

Il y a cinq de ces planètes en particulier qui me semblent illustrer ma compréhension de la façon dont la vie et l’exopolitique s’articulent dans l’univers. Je vous propose donc une fiche descriptive de chacune de ces cinq planètes et de leurs habitants.

La planète orange

Il s’agit là d’une planète entière qui fonctionne comme un réseau de Monastères.

D’un point de vu terrien, cette planète serait un petit peu comme un mélange de la civilisation japonaise, de la civilisation du Mont Athos en Grèce et de la mythologie de Merlin l’Enchanteur ou du Roi Arthur avec son épée magique.

Ses habitants cultivent la terre « pieds nus » dans des cultures vivrières et cet acte est pour eux comme une prière quotidienne.

Il n’y a quasiment qu’une seule civilisation sur leur planète mais trois espèces natives d’hominidés, dont une espèce dominante sur les deux autres qui sont presque domestiquées, alors que les espaces de vie sont séparés entre ces dernières.

De mon point de vu, les habitants de cette planète sont pour moi comme le chant des sirènes pour les marins terriens. Les individus de cette planète sont totalement sans armées mais à leur contact on peut se perdre et se noyer dans d’éternelles chimères.

La planète jaune

Cette planète est peuplée par une espèce issue du règne végétal. Cela peut être très déconcertant pour un humain et ça l’est aussi même pour moi. Sur terre vous avez des plantes carnivores, c’est-à-dire des plantes qui mangent des animaux ! C’est une chose parfaitement stupéfiante, ne trouvez-vous pas ? Là, il s’agit d’une espèce qui sur sa branche de son évolution est issue de sortes de plantes carnivores déracinées par les hasards bio-géologiques de cette planète jaune.

Bien que pouvant manger des animaux, ces individus se nourrissent paradoxalement principalement comme les plantes, de la photosynthèse. Il en résulte chez eux une structure atavique et neurocognitive, qui est à la fois innée et acquise, qui induit chez eux une sorte de culte voué à la lumière de leurs deux étoiles. La lumière de leurs deux étoiles étant leur nourriture, ils ont ainsi tendance à déifier leurs étoiles, à confondre leurs deux étoiles avec Dieu ou un dieu.

Comme leur planète ne gravite pas autour d’une seule étoile mais d’un duo d’étoiles naines, en réalité sur leur planète dans leur ciel ils voient deux étoiles, nous pourrions dire deux soleils. De plus, comme ces étoiles sont très peu émissives ils ont sur leur planète très peu de lumière comparativement à toute la lumière que peut produire le soleil sur terre. D’un point de vu humain on pourrait dire qu’ils vivent presque dans le noir. Leur culte de la lumière s’en trouve donc exacerbé et ils ont donc une représentation inconsciente archétypale de Dieu sous la forme d’un objet bicéphale nourricier.

Ces individus fonctionnent comme une ruche sur terre, sous la forme de sociétés collectivistes et ils sont presque les uns par rapport aux autres, comme des clones ou des jumeaux naturels.

Cette espèce possède une reine qui a une fonction biologique pour tous les individus de cette même espèce. Cette reine ne jouit pas d’une fonction politique, symbolique, religieuse ou militaire comme sur terre, mais sa biologie est indissociablement nécessaire à la reproduction de tous les individus de cette espèce.

La planète rouge

Cette planète est peuplée par une espèce qui possède des caractéristiques morphogénétiques rarissimes parmi toutes les espèces qui peuplent l’univers connu par moi.

Il y a une sorte de bataille de mots entre les espèces pour décider si cette caractéristique est rarissime ou exceptionnelle, un petit peu comme en France vous vous chicanez gentiment pour savoir s’il faut appeler un pain au chocolat, un croissant ou une chocolatine. De mon point de vu je confonds tout le temps ces trois objets qui pour moi en fait sont le même, je dirais presque la même chose, le fait d’un même paradigme-objet, car pour moi il n’y a pas de différence entre ces aliments, mon corps étant biologiquement intolérant au beurre et au chocolat, ce qui parfois peut me poser des problèmes d’intégration dans ce pays France de votre planète terre.

Dans la partie de l’univers que je connais, il y a donc un similaire conflit linguistique, idéophonémique ou télépathique pour décider s’il est éthique ou politique de désigner cette caractéristique morphogénétique de cette espèce comme étant rare ou exceptionnelle.

Si je dis que cette caractéristique est exceptionnelle, c’est un jugement de valeur, c’est un attribut mélioratif, un compliment, une prise de position, un parti pris donc, alors que si je dis que cette caractéristique est simplement rare ou rarissime, je postule ma neutralité à l’endroit de cette dernière.

C’est un petit peu cela l’exopolitique entre les espèces, comprenez-vous ?

De quelle caractéristique morphogénétique s’agit-il pour cette espèce de la planète rouge ?

Il s’agit d’une capacité génétique à encaisser les « G » sans mourir. C’est-à-dire la capacité de ne pas être écrasé par son propre poids au point d’en mourir lors d’une accélération à très grande vitesse.

Sur terre vous connaissez cela, car vous avez des montagnes russes et des manèges dans lesquels vous faites l’expérience de puissantes accélérations et décélérations que vous mesurez en force de G, pour vous préparer au moment où vous maitriserez le voyage interstellaire.

Concernant cette espèce, elle est capable pour reprendre cet exemple, de monter dans des montagnes russes ou des manèges, mais qui iraient peut-être 100 fois ou 1000 fois plus vite que vos manèges, au point que la pression portée sur leurs corps physiques est 10000 fois plus forte que celle portée alors sur vos corps physique lors de ces expériences dans ces manèges et sans que cela n’induise la mort de ces individus; alors que vous sur terre du seul fait de la relative petite vitesse de vos manèges, vous vous mettez déjà à vomir ou à vous faire pipi dessus.

Cette espèce est ainsi à ma connaissance quasiment la seule à pouvoir voyager dans la petite partie de l’univers que je connais, car elle est quasiment la seule à pouvoir encaisser sans mourir les puissantes accélérations et décélérations imprévisibles d’un vaisseau à inversion de masse lors d’un voyage dans le versant en masses négatives de l’univers.

Toutes les autres espèces ou quasiment, mobilisent des robots et des outils synthétiques et/ou des états télépathiques et métaphysiques pour explorer les autres planètes habitées.

De fait, cette espèce est dans une position centrale du jeu exopolitique local.

Il se produit deux phénomènes exosociologiques. Certaines espèces cherchent à s’allier à cette espèce de la planète rouge notamment pour pratiquer ce que sur terre nous pourrions nommer du « soft power » ou avec plus d’innocence que cela, simplement pour partager une philosophie de l’univers, pendant que d’autres espèces adoptent des schémas bioéthiques discutables pour mimer de devenir génétiquement sur leurs planètes pareillement à ce que sont ces derniers voyageurs pour ne plus dépendre de ces derniers pour explorer biologiquement l’univers.

Ces démarches de manipulations génétiques lorsqu’une espèce prétend être ce qu’elle n’est pas, ou souhaite devenir ce qu’elle n’a plus été, sont diversement appréciées par toutes les autres espèces qui généralement ne condamnent rien dans ce domaine, mais n’en pensent pas moins.

Par ailleurs, il apparait que ces vaisseaux à inversion de masse qui permettent de réaliser le voyage interstellaire dans cette petite partie de l’univers que je connais, pourraient appartenir à une classe de technologies anciennes et qu’il pourrait exister en fait d’autres moyens encore plus subtiles que celui-ci pour réaliser le voyage interstellaire.

C’est un petit peu comme sur terre, il existe plusieurs moyens de se déplacer d’un point A à un point B. Sur terre vous utilisez les chevaux, les vélos, les voitures, les avions, les bateaux, les sous-marins, les pédalos et toutes sortes d’engins parfois très rigolos. Ces technologies ou moyens biologiques de vous déplacer sont très divers.

Pour le voyage interstellaire il apparait que cela pourrait être la même chose. Il y a un moyen qui est l’inversion de masse, mais il en existe peut-être de nombreux autres et nous avons quelques indices par le fait que nous croisons parfois dans le ciel de certaines planètes des OVNI qui y compris pour moi-même sont comme pour vous alors des Objets Volants Non Identifiés.

Aussi, cette perspective d’une modification génétique des individus pour réaliser le voyage interstellaire par inversion de masse, apparait à certaines espèces comme étant non opportune, du fait qu’il pourrait exister d’autres opportunités de réaliser le voyage interstellaire, alors que l’adaptation génétique d’une espèce à une technologie est éthiquement discutable car potentiellement préjudiciable à toutes les espèces de l’univers.

Comme le disait ma grand-mère, « chacun sur sa planète et les étoiles seront brillantes pour tous ».

La planète imaginaire

Nul ne sait si cette planète existe réellement, mais toutes les espèces parlent de cette planète sur toutes les planètes sur lesquelles j’ai travaillé !

Les seuls indices que nous avons que cette planète existerait réellement, sont des contacts supposément télépathiques avec les habitants imaginaires de cette planète imaginaire et les travaux mathématiques de quelques mathématiciens qui théoriquement postulent qu’une telle planète pourrait réellement exister, mais sans que nous ne soyons capables de faire la preuve que ces travaux mathématiques désigneraient réellement ce que nous pouvons fantasmer de croire que cette planète imaginaire serait, par les communications supposément télépathiques que nous recevons des supposés habitants imaginaires de cette supposée planète imaginaire.

La situation est telle à l’endroit de cette planète imaginaire, que j’en arrive à me demander si ce concept d’une planète imaginaire ne serait pas un archétype exosociologique commun à plusieurs espèces, un petit peu comme un test de Rorschach sur terre, ce qui induit pour moi la question d’une sorte de fouloscopie commune à plusieurs espèces et donc l’idée d’une sélection naturelle supra-spéciste voire de Dieu.

La chose devient plus compliquée pour moi, car j’ai reçu une communication télépathique d’un habitant imaginaire qui revendique habiter sur cette planète imaginaire et qui m’expliquait avec joie le bonheur que cela peut être de vivre une incarnation physique, lorsque lui me disait ne pas pouvoir mouvoir son corps dans l’espace comme je le peux moi-même ! Comme je n’identifie pas les individus physiques de quelques espèces qui pourraient être à l’origine de cette communication télépathique, alors que j’identifie cette communication comme étant bien télépathique et non le produit de ma seule imagination, j’en viens à me demander comme toutes les espèces de toutes ces planètes que je visitais, si cette planète imaginaire ne pourrait donc pas finalement réellement exister, sans qu’un tel postulat ne soit pour autant paralogique, ce qui est paradoxal.

La planète morte

J’avais mesuré un signal communicationnel qui émanait de cette planète, aussi j’avais monté une équipe pour me rendre sur place et vérifier si ses habitants existaient réellement.

Sur place je trouvais avec mes camarades une planètes complètement vitrifiée et nos outils de mesure nous apportaient une preuve formelle catégorique que cette vitrification avait une origine synthétique.

Je fus très affecté par ce cas au point de pleurer à ma façon et de contaminer le champs de conscience de tous avec des idées noires.

Finalement je crois qu’il est possible que l’existence de cette planète morte soit une bonne chose en un certain sens, car elle prouve alors peut-être que nous avons bien le libre-arbitre et que Dieu offre aux vivants de pouvoir vivre leurs choix pour la vie.

En un sens, les habitants de cette planète se sont-ils sacrifiés pour nous tous, afin de nous apporter la preuve que nous avons bien le libre-arbitre et l’hypertélie des espèces lorsqu’elle advient, c’est-à-dire l’autodestruction d’une espèce vivante par elle-même, est-elle par postulat finaliste, une condition de l’existence de la vie dans l’univers ?

La planète bleue

Il s’agit pour tous d’une exceptionnelle planète.

Cette planète a un satellite naturel, c’est-à-dire une petite planète qui gravite autour de cette planète et qui induit des mouvements sur les océans géants de cette planète. Les océans couvrent les deux tiers de la surface de cette planète à tel point que ses habitants la nomment la planète bleue. Certaines espèces qui peuplent les planètes sur lesquelles je travaillais, désignent cette planète comme étant la Terraluna, car dans leurs systèmes mentaux archétypaux paralogiques de mon point de vu, cette planète et son satellite ne sont qu’un seul et même objet, eu égard au fait que le satellite de cette planète provient des éjectas de cette même planète, suite à la collision avec un objet inconnu il y a des éons.

Par conséquent il y a sur cette planète une dérive des continents, qui n’existe pas sur toutes les autres planètes peuplées sur lesquelles j’ai déjà travaillé. Cette dérive des continents cause la création de montagnes, de mers intérieures, d’îles multiples, de telle sorte à ce que le biotope de cette planète est divisé en une multitude d’autres biotopes distincts, jusqu’à ce que la diversité génétique des animaux, des plantes et des extraterrestres de cette planète soit 1000 fois supérieure à ce qu’elle est sur toutes les autres planètes où j’ai déjà travaillé.

De mon point de vu et paradoxalement cette singulière diversité induit chez ces extraterrestres un archétype mental ethnocentré de telle sorte que jouissant sur leur planète de toutes les diversités de la création et que n’ayant pas besoin de les trouver en dehors de leur planète, ils en viennent à croire qu’ils seraient seuls dans l’univers.

Les extraterrestres de cette planète viennent tout juste de découvrir le concept de la systémique, aussi ce fut pour moi une très grande joie d’observer que peut-être suite à cela ces extraterrestres vont sortir de leur préhistoire.

Cette planète est classifiée M5 sur l’échelle des risques en exopolitique, c’est-à-dire le plus haut niveau d’instabilité possible sur une échelle allant de M0 à M5, l’hypertélie d’une espèce ne se classifiant pas, pour la raison que chacun peut devenir ce qu’on projette sur lui.

Conclusion du conte

Quand une étoile s’éteint dans le ciel nocturne, c’est parfois une civilisation qui disparait.

Monsieur Modulux

Annotation

Là, je reprends la parole, c’est moi, Alexandre Moreau, vous aurez compris qu’il s’agit d’un conte, d’une mythologie, d’un divertissement philosophique et si j’ai volontairement souhaité dresser une vision noire, triste et quasiment guerrière ou entropique de l’univers en me faisant le ventriloque de ce personnage imaginaire que serait cet extraterrestre Monsieur Modulux, c’est pour contraster avec les idéaux parfois peut-être trop beaux des mouvements new-âge ou d’autres partis philosophiques à l’endroit de l’exobiologie ou de l’exopolitique*.

Les détails scientifiques physiques de ce contenu sont volontairement exagérés ou fantastiques, ce document n’étant pas scientifique, mais bien un conte scientifique et une fiction scientifique ou une spéculation scientifico-politique à but philosophique, bien que certains termes comme l’inversion de masse par exemple fassent référence à des concepts mathématiques et physiques très rationnellement étudiés par les scientifiques et publiés notamment dans des revues scientifiques à comité de lecture (Modern Physics Letters A etc.)

Ce conte n’est donc ni une synthèse, ni une antithétie, mais bien une thèse ou une antithèse, juste le morceau d’un tout.

*Exopolitique : que les extraterrestres existent ou qu’ils n’existent pas, l’exopolitique elle, existe bien, car elle est l’expression de toutes idées liées à la question extraterrestre en politique intérieure d’un pays terrien ou en géopolitique terrienne.

Addendum 29 janvier 2024

Cet article me cause plusieurs problèmes éthiques au point que j’envisage de le supprimer n’ayant pas le temps de le réécrire ou de le penser autrement.

Mon but réel en l’écrivant était de me libérer d’une émotion et de susciter un appel pour une résolution civile de la problématique des armes de destruction planétaire qui existent sur terre, par une approche organique chez l’Homme de la systémique.

Ma crainte est que cet article ne devienne le relais des fantasmes heureux ou malheureux des uns ou des autres ou qu’il puisse comme les insanités du défunt poète tourmenté Charles Baudelaire, causer un contentement morbide à l’endroit du « spleen » ou une habitude et une acceptation du mal pour soi-même.

Par ailleurs il y a dans cet article des mélanges entre une fiction et des éléments scientifiques de pointe qui sont eux bien réels, de nature à porter des évolutions coperniciennes à notre société humaine et cette confusion me dérange en cela qu’elle peut induire le lecteur en erreur, au point de peut-être nuire à l’expression ou l’étude de ces travaux scientifiques.

Pour évoquer la systémique, dont la page Wikipédia est assez pauvre au point de démontrer le caractère émergeant de cette découverte et pour promouvoir des actions coopératives et d’organisations à caractère organique pour viser une résolution de la problématique terrestre des armes de destruction planétaire, je n’avais donc peut-être pas besoin de cet article d’exopolitique.

A vous de me le dire, je suis déjà éthiquement plus à l’aise en publiant cet addendum, mais je peux toujours envisager de supprimer cet article.

Au surplus, fait du hasard, j’avais choisi la photo de cet article sur un écran d’ordinateur à faible luminosité de telle sorte que je n’avais pas vu que sur cette image la voiture blanche prenait l’eau, le contraste m’ayant laissé croire qu’elle était fièrement stationnée sur une jetée devant l’océan et le soleil, car il s’agit tout de même d’une Mercedes et que même si je roule en Clio, j’ai bon goût. On ne met pas une voiture dans l’eau !